IGNORANCE

Au mieux la science ne peut découvrir que les conséquences de ses pétitions de principes, encore faudrait-elle qu'elle soit de bonne foi, et ne mette pas sous le tapis les incohérences et les contradictions qui surgissent. Le scientifique et le philosophe partagent le même syndrome obsessionnel de vérité, alors qu'à l'évidence nous sommes formellement ignorants de la nature intime des choses, faute d'en avoir la perception intime. Toutes ces soi-disant connaissances ne sont que des produits de notre imaginaire, vaguement corroborés par des faits à condition qu'on se bouche le nez, et qu'on n'y regarde pas de trop près. La sagesse voudrait que nous acceptions notre ignorance, et que nous nous nous contentions de faire, plutôt que de vouloir à tout prix savoir.

FÉMINISME

FÉMINISME

Il y a longtemps, les hommes étaient chargés de ramener la bouffe et de tailler les silex, et les dames de la faire cuire, de surveiller les mômes et de balayer la grotte. Cette division du travail fondée sur les capacités physiques répondait à une logique d'efficacité pour la survie du groupe. Quant-au chef du clan, il avait le droit de vie, de mort et de cuissage sur toutes et tous. Aujourd'hui la force physique n'est plus nécessaire pour piloter des hélicoptères ou diriger un équipage de sous marin lanceur de missiles nucléaires, cette division du travail n'a plus aucun sens (quant-au droit de cuissage du prince, il a depuis longtemps été aboli au sommet de l'état).

Aujourd'hui, nous sommes libres de choisir notre genre : B3, D2B2x4, ou 3delta+, de changer de sexe, et d'avoir les pratiques sexuelles qui nous conviennent avec un groupe de partenaires consentants (non limité en nombre, ni en genre, ni en sexe, mais avec une limite inférieure d’âge, les animaux exclus car ne pouvant pas exprimer leur consentement). Cette identité sexuelle est archaïque, il n'y a plus d'hommes ni de femmes mais seulement des humains qui devraient marcher ensemble pour que leurs mêmes droits soient respectés par tous, et que l'état sanctionne sévèrement les contrevenants (sans exclure la peine de mort ou l’émasculation a priori, mais c'est un autre débat). 

Ces marches féministes où des partis racistes ou religieux expriment leur prétention à gouverner le monde, n'ont plus aucune raison d'être, car elles continuent, Mesdames, à suggérer dans les consciences de l'opinion publique, une division atavique de l'humanité qui implique des mythes qui soutiennent le patriarcat que vous réprouvez. L'obsession féministe est donc contre productive en ignorant les perversions de la psyché humaine.

KAMEL DAOUD

KAMEL DAOUD

En voila un qui écrit bien, c'est rare, et il fait plaisir à lire. Il honore l'article 19 de la Déclaration universelle de 1948 en s'exprimant librement dans un monde arabe ou musulman qui refuse obstinément la révolution culturelle de la Renaissance que l'Occident a connu au XVème siècle, celui de la liberté d'interpréter les textes sacrés par tout le monde, car c'est notre liberté de conscience, quelle est non négociable, et qu'aucun despotisme ne peut la vaincre même sous la torture, il ne peut que tuer l'homme pour la faire disparaître, ce que recommandent les fatwa des mollahs. Il est certain que dans le contexte où il vit, et devant les murs de l'obscurantisme ambiant, la valeur qu'il donne à cette liberté est exacerbée et donne un sens à sa vie, alors que chez nous c'est une chose naturelle et que nous devons trouver un autre sens à notre vie. Ce qui est extraordinaire, c'est que dans ce monde arabe pathologique, de tels hommes puissent naître et survivre. 

Sa critique de l'Occident se porte sur la chosification du corps de la femme dont témoigne Picasso et son obsession de dévoration de l'objet femme, qui n'est que la conséquence de l'influence d'une autre religion toxique insidieuse, dominante en Occident : le matérialisme, qui réduit les êtres à des choses. Et là aussi, dans cet autre monde pathologique d'une autre manière, il est extraordinaire que des hommes puissent naître et survivre en échappant à l’aliénation commune.

LE GENRE HUMAIN

128. LE GENRE HUMAIN

Il est certain que notre ancêtre commun est le LUCA (Last Universal Commun Ancestor), il est donc du genre humain, si on suit les raisonnements de ces chercheurs qui oublient de dire ce qu'ils entendent par genre humain antérieurement à l'homo sapiens. L'homme est un animal, on l'admet maintenant, ce n’est pas trop tôt, quoique certains se réfèrent encore à la bible pour définir l'homme d'une façon très explicite comme à l'image de leur dieu, donc dieu est du genre humain (on le savait aussi).

Qu'est-ce qui caractérise le genre humain ? L'ADN ? Non, puisqu'on veut y faire entrer d'autres espèces, et qu'il y a des variétés génétiques dans notre espèce. Le langage ? Non, puisque les cétacés seraient alors du genre humain. Compter, utiliser des outils, construire des abris, s'organiser pour exploiter la nature, se faire la guerre, ben non, d'autres font ça, et les fourmis sont des championnes qui nous survivront. Penser ? Encore moins, car tout les animaux pensent. Je caractérise le genre humain par la conscience de son ignorance et le développement d'une spéculation imaginaire conceptuelle pour vainement tenter de la combler. Ceci est apparu quand ? Le phénomène religieux l'atteste, mais avant ? L'art est-il une preuve ? Oui, s'il est la représentation d'un transcendant comme celui des aborigènes australiens. Non, s'il n'a qu'une raison utilitaire pour signifier aux jeunes les animaux à choisir pour se nourrir et les méthodes de chasse du groupe. Les mains ? Possible, sauf si ce ne sont que des signes de propriété d'une grotte destinés aux éventuels intrus (nous sommes absents, mais pas loin, et nous nous battrons pour conserver notre bien).

Je précise que selon cette définition, il y a des animaux qui ne sont pas du genre humain, car ils ne pensent plus conceptuellement ni linguistiquement, mais perceptuellement, et qu'ils ne se soucient plus de combler une vaine ignorance de ce qu'ils ne sont pas. Car ils savent ce qu'ils sont et comment faire pour exploiter au mieux ce qu'ils sont.

LE BIEN-ÊTRE

La question du bien-être

INTRODUCTION

Le bien-être est l'une des valeurs fondamentales les plus recherchés de notre époque. Il est recherché par tous et partout. Quelque soit l'État, la société ou le régime politique considéré, le bien-être est toujours promis. Cette valeur, cet état, cette chose est si importante que tous les régimes politiques, les sectes religieuses , organisations nationales et internationale prétendent automatiquement la viser et l'offrir par des programmes divers.

   Ainsi donc, quelque soit la société considéré, on y trouvera toujours un modèle du bien-être ainsi que des programmes ou institutions qui sont voués à cela. Seulement, ces modèles ne sont pas toujours explicites. Mais toujours est il que le bien-être est toujours visé comme fin à court ou long terme, même si c'est implicitement.

   Il se alors le problème suivant : Qu'est-ce que le bien-être ? Et comment y accéder ? La réponse à cette question est moins évidente qu'elle ne  parait. C'est donc à cette analyse que nous voudrions consacrer cet article.

1- Épicure et la question du bien-être

Épicure est un philosophe grec qui a vécu entre 341 et 270 avant J-C. Il a vécut en cette période où les cités grecques étaient en déclin.  Il a écrit de nombreux ouvrages parmi lesquels on peut citer : Lettre à Ménécée. Sa doctrine a connu une expansion vers le bassin méditerranéen , et tout particulièrement dans le monde latin et romain.

√ Le projet épicurien

Épicure avait développé une doctrine du bien-être basé sur une physique atomiste. Il estimait en effet que le réel quelque soit l'aspect qu'il peut prendre n'est rien d'autre que le résultat des diverses combinaisons d'atomes qui sont des éléments immuables et insécables. Sa doctrine comporte ou fait également intervenir la notion de " Clinamen" qui désigne la capacité des atomes de dévier d'une trajectoire causale pour se repositionner dans une autre voie. C'est en quelque sorte une liberté mécanique et aussi le fondement physique de la liberté humaine qui prouve que l'homme peut transcender la nature.
    Pour Epicure, que nous soyons vieux ou jeunes, nous devons nous attacher à la pratique de la philosophie. Il parle d'une << médecine de l'âme >>  dont l'objectif ultime est de nous ouvrir les voies de la paix intérieure, de la sérénité : de l'ataraxie.
  L'ataraxie est le but ultime du projet philosophique Épicurien et même de son disciple Lucrèce. Le travail de l'esprit ou << la médecine de l'âme >> est selon lui un impératif pour tous, une chose que l'on ne doit pas remettre à demain. Ni le vieux , ni le jeune ne doivent cesser de la pratiquer s'il désirent vivre heureux. Tout comme la santé est une chose nécessaire et indispensable à tous, de même la santé de l'âme ( entendons par là l'ataraxie) est indispensable à tous.
  Aussi, Épicure développe l'idée selon laquelle la crainte de la mort est à l'origine des troubles de l'âme. La peur ou la crainte que nous avons de la mort trouble notre esprit. Or, qu'est-ce que la mort ? Est-elle à craindre ?

  À cette question, Épicure répond que la mort n'est pas du tout à craindre. La mort est en fait " la mort de la mort " puisque quand elle est là, nous , nous ne sommes plus là. De plus, il n'y a pas de dieux non plus qui puissent décider de la destiné des hommes. Ce que nous appelons "dieu " n'est que combinaison d'atomes. Ecoutons-le : << prendre l'habitude de penser que la mort n'est rien pour nous. Car tout bien et tout mal résident dans la sensation : or la mort est une privation de toute sensibilité. Par conséquent, la connaissance de cette vérité que la mort n'est rien pour nous, nous rend capable de jouir de cette vie mortelle, non pas en y ajoutant la perspective d'une durée infinie , mais en nous enlevant le désir de l'immortalité. Car, il ne reste plus rien à redouter dans la vie pour qui a vraiment compris que hors de la vie, il n'y a rien de redoutable. >>

Le projet philosophique Épicurien cherche donc nous libérer de la peur de la mort, ainsi que des troubles qu'elle peut nous causer. Ainsi, les fausses croyances , nous plongent irrémédiablement dans des troubles surtout si elles ne sont pas valides. Il faut donc commencer à se débarrasser des fausses croyances si on veut vivre dans une sérénité continue. L'autre point que nous pouvons remarquer dans cette vision d'Épicure, c'est que tout le processus qui permet d'aboutir à l'ataraxie est axé sur l'esprit ou sur l'âme. Dans cette vision épicurienne des choses, le fondement du bien-être est localisé dans l'esprit humain. Les besoins essentiels ne sont pas ignorés, mais tout le processus repose sur l'esprit et sa capacité à se libérer des troubles. Même quand Épicure parle du plaisir, il ne parle pas vraiment de plaisir matériel. Il est vrai que la seule chose qui s'offre à nous quand nous ne craignons plus la mort, c'est le plaisir , c'est à dire le bien-être. Il parle de l'absence de souffrance dans le corps, mais aussi et surtout dans l'âme. Ainsi se présente la philosophie du bien-être selon Épicure. L'homme sage, ne cherche pas à satisfaire des désirs sans besoins véritables.


    √ Une autre idéologie du bien-être
  À partir du 19è siècle, d'autres fondements idéologiques du bien-être émergent. Ces idéologies naissent d'une part de la pensée sociale anglaise et de la philosophie utilitariste, et d'autre part à partir de la philosophie de la misère de Proudhon.

   1- Le bien-être devient une question matérielle.

  À partir du 19eme siècle, le bien-être devient essentiellement une question matérielle. Contrairement à l'Antiquité où le bien-être était vu comme un état de santé de l'esprit humain,  l'absence de trouble dans l'esprit, l'époque moderne cherche le bien-être dans les données matérielles.Il devient une aspiration non seulement bourgeoise, mais aussi prolétarienne. Ces deux classes sociales conçoivent le bien-être comme comme la commodité , un style de vie lié à l'habitat, aux loisirs modernes etc... En résumé, toute la conception moderne du bien-être est fondé sur le matériel, le physique car toute ces commodités recherché ne visent en réalité que le corps , à le satisfaire.


       
                    ( en cours de rédaction )

PHILOSOPHIE

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