KAMEL DAOUD
En voila un qui
écrit bien, c'est rare, et il fait plaisir à lire. Il honore l'article 19 de la
Déclaration universelle de 1948 en s'exprimant librement dans un monde arabe ou
musulman qui refuse obstinément la révolution culturelle de la Renaissance que
l'Occident a connu au XVème siècle, celui de la liberté d'interpréter les
textes sacrés par tout le monde, car c'est notre liberté de conscience, quelle
est non négociable, et qu'aucun despotisme ne peut la vaincre même sous la
torture, il ne peut que tuer l'homme pour la faire disparaître, ce que
recommandent les fatwa des mollahs. Il est certain que dans le contexte où il
vit, et devant les murs de l'obscurantisme ambiant, la valeur qu'il donne à
cette liberté est exacerbée et donne un sens à sa vie, alors que chez nous
c'est une chose naturelle et que nous devons trouver un autre sens à notre vie.
Ce qui est extraordinaire, c'est que dans ce monde arabe pathologique, de tels
hommes puissent naître et survivre.
Sa critique de l'Occident se porte sur la
chosification du corps de la femme dont témoigne Picasso et son obsession de
dévoration de l'objet femme, qui n'est que la conséquence de l'influence d'une
autre religion toxique insidieuse, dominante en Occident : le matérialisme, qui
réduit les êtres à des choses. Et là aussi, dans cet autre monde pathologique
d'une autre manière, il est extraordinaire que des hommes puissent naître et
survivre en échappant à l’aliénation commune.
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